Comme le vent

de Marco Simon Puccioni, avec Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna, Italie-France, 2014, 1h52

Synopsis

Armida Miserere est l’une des premières femmes directrices de prison d’Italie. Régulièrement menacée de mort, elle n’a pas froid aux yeux et impose son autorité tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus. À la fois forte et fragile, pugnace et sensible, elle rêve aussi d’une vie familiale sans histoire. Sa vie bascule le jour où son mari se fait brutalement assassiner par la mafia. Désormais sans attache, elle accepte la direction de prisons parmi les plus dures d’Italie, sans jamais renoncer à sa quête de vérité et de justice.

Avis Cinélangues

Dans le cadre des notions lieux et formes du pouvoir et l’idée de progrès il est intéressant d’étudier l’évolution du rôle de la femme dans la société. Tout particulièrement lorsqu’on parle de l’Italie où récemment deux mouvements se sont opposés : d’une part un recul de l’image et de la place de la femme dû à la remontée d’un machisme latent, d’autre part l’émergence d’une prise de conscience des femmes grâce au mouvement SNOQ.

Dans ce contexte le film Comme le vent apporte une illustration très éloquente du parcours du combattant qui est celui d’une femme qui veut préserver sa vie privée, s’autoriser une vie sentimentale tout en étant à la tête d’un pénitencier, immergée dans un des univers les plus masculinisés et les plus machistes qui soient. Par ailleurs il est également possible d’exploiter le film pour une étude des relations au sein de l’univers carcéral, les conditions de vie des détenus, les relations avec le pouvoir et avec la criminalité organisée, le difficile équilibre entre application de la peine et justice, sont des thèmes évoqués par le film autant qu’ils le sont dans le débat de nos sociétés modernes.

Public conseillé : Cycle Terminal

Notions : L’idée de progrès, Lieux et formes du pouvoir

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