Gente de bien

de Franco Lolli, avec Bryan Santamaria, Carlos Fernando Perez, Alejandra Borrero, Colombie, 2015, 1h27

Synopsis

En Colombie, Eric est un garçon de dix ans à la fois brillant et ardu qui vit avec sa mère et son beau-père. Issu d’un milieu très pauvre, il est bientôt contraint de déménager en province avec sa famille mais ne cesse de se quereller avec ses parents. Sa mère décide alors de l’envoyer chez son vrai père, un homme sensible et détaché qu’Eric connaît peu. Après des retrouvailles conflictuelles avec son géniteur, le garçon découvre un monde nouveau lorsque son père, charpentier de métier, l’emmène sur un de ses chantiers : le magnifique appartement de Maria Isabel…

Avis Cinélangues

Un premier film, réalisé avec beaucoup de sensibilité par un jeune cinéaste colombien qui se place à hauteur d’enfant pour regarder le monde des adultes. A travers le regard d’Eric, deux mondes se confrontent, celui des pauvres et celui des riches et dessinent une peinture sociale forte et pertinente. Le film interroge le spectateur sur les rapports familiaux – très touchant rapport d’un père et d’un fils qui tentent de s’apprivoiser l’un l’autre – et les classes sociales. Il montre que parfois, avec les meilleures intentions du monde les actes en apparence généreux peuvent renforcer le sentiment d’inégalité des plus démunis. La grande bourgeoise Maria Isabel veut aider Eric et son père mais finalement doit se rendre à l’évidence de l’impossibilité de faire “le bien” tant le fossé de classe est infranchissable. Dès le titre, cette problématique est posée car « gente de bien » signifie à la fois les gens fortunés et les gens qui souhaitent faire le bien. Le film montre avec finesse le conflit entre les rapports d’argent, de classe et de morale, thème qui pourra faire l’objet de débats intéressants en classe.

Public conseillé : Collège (3ème) / Lycée

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